7. Bob Seger & Silver Bullet Band – Live Bullet
1452€ (la précision, c’est très important, on ne le répètera jamais assez)
Bon là, on pourrait y passer des plombes, à décortiquer morceau par morceau… Live Bullet est un live – en concert donc – de Bob Seger dans SA ville, la motorcity, Detroit. Quand on pense qu’aujourd’hui tout le monde penser aux White Stripes quand ils entendent Detroit. Hérésie. Bob Seger est le héros de la ville et dans les 70’s, cet album a été une véritable bombe, une vraie carte d’identité pour ce coin complètement prolo des states. Il y avait eu les stooges, le MC5, Mitch Ryder… Mais Bob c’est Detroit. Et Detroit, c’est Bob.
Et si nous évoquions le Silver Bullet Band. La dream team. Là encore, on a encensé à juste titre, le E-Street Band de Springsteen qui évolue dans le même registre, mais le Silver Bullet Band, c’est LE groupe américain par excellence. Ca groove, ça funke, ça rocke (et pas qu’un peu), et ça ballade aussi parce que la tendresse c’est important bordel.
Quand à Bob, et bien il suffit de l’écouter chanter pour comprendre qu’il n’est pas là par hasard. En fait, on entend dans cet enregistrement de concert-en-live-devant-un-public-tout-acquis-à-la-cause-du-bonhomme tout ce qu’on aime et qu’on regrette ne pas avoir vécu d’un concert dans les 70’s.
Des rockers en bonne et due forme tels que « Let it rock », « Katmandu » (ah p’tain, mon morceau de air guitar favori de quand j’en jouais pas encore et même encore maintenant, je me prends à prendre la gratte pour accompagner le groupe là-dessus), et l’incontournable « Get Out Of Denver », meilleur morceau de Chuck Berry qu’il n’ait jamais écrit. Du funk et du Diddley rythm qui fait remuer le popotin (« I’ve Been Working », « U.M.C. », le bien nommé « Bo Diddley », …) et des tubes en veux-tu en voilà (« Beautiful Loser », « Nutbush city limits », « Turn the page », …). Le Live Bullet dans cet album aux airs de compilation de luxe, synthétise toute la musique américaine, dans ce qu’elle a de plus généreux.
Quant à moi, je mets 700€ pour l’album, et 752 uniquement pour la suite « Travelin’ Band/Beautiful loser » qui me file des frissons encore 20 ans après l’avoir écouté pour la première fois. Cette montée, ce solo, la voix, le groupe qu’est dedans… c’est… Pfuuuuu. File moi ta tune et casse toi, je te hais.
C’mon motherfucker !!! Kick out the jam !!
Ben oui, les Satellites, c’est des telecasters qui couinent, un Dan Baird qui raconte des histoires simples de gens simples sur des airs simples - un vrai storyteller comme dirait Manu Katché – sur des riffs et rythmiques hyper basiques. Encore plus basique que Status Quo par exemple. C’est dire si c’est basique. Et pourtant ça super marche. Et surtout ça donne envie de faire pareil. Je n’ai pas grand chose à dire de plus sur l’album, c’est un mélange de Faces et Rolling Stones qui auraient bouffé du lion et surtout le courant qui passe dedans me transporte. Ca ne s’explique pas. Ou alors il faudrait débattre et justifier pendant des plombes ce que je ne ferai pas. Par respect pour le propos hyper simple et direct de ce disque de ROCK.
Parce qu’on à beau écouter plein de trucs différents (il m’arrive par exemple, d’écouter du Yes… Non ne partez pas, ce n’est pas mal, c’est juste… Compliqué…), il faut quand même bien reconnaitre qu’une bonne chanson, simple, couplet/refrain/couplet/refrain/solo/refrain/solo-de-fin, c’est encore ce qui marque le plus et qui donne le plus envie quand c’est bien fait de se taper la tête contre les murs. Et oui. Ils en ont pris des coups les murs (ma tronche aussi par la même occasion). Tout ça c’est la faute aux Georgia Satellites. Les amis du gros orteil qui remue tout seul sans qu’on lui ait jamais rien demandé…
D’après les pubs, il y a des choses qui n’ont pas de prix. Haha. Pour vendre des cartes bancaires elle est bien bonne. Dans le cas d’albums de musique, ça devient plus vrai. Mais encore faut-il raison garder. C’est 2400€ à débattre, et si possible, si on pouvait éviter, ça m’arrangerait.
5. Beatfarmers – Pursuit of Happiness
5000€
Ok. Vous avez probablement remarqué qu’il y a beaucoup de musique ricaine ou assimilée (parce que s’ils sont australiens et suédois, force est de constater que le propos musical de Jimmy Barnes et Gluecifer s’apparente de près aux Etats-uniens…). Certes. Et ce n’est pas faute d’aimer et écouter quelques francophones : Brel, Noir Désir, Eiffel, d’autres… Mais la zique qui me prend aux tripes c’est celle qui vient des grandes plaines des Amériques. Et qu’est-ce qu’on y peut ? Et d’abord pourquoi je devrais en avoir honte ? J’en entends ici ou là dire que ce n’est pas normal, que c’est ne pas défendre ses valeurs, celles de sa patrie, de sa culture… Blaaaaaa blaaaaa blaaaaaaa. A tous les pisses-froids qui me reprocheraient de ne pas faire honneur à la grandeur de la France, etc. Je dis FUCK. Ok ?
Non mais manquerait plus qu’en plus j’écoute du rock français (oxymore) parce que je suis français et que si je ne le fais pas, ben c’est mal. Attention. C’est comme croiser les fluides, ça peut annihiler l’univers.
Cela étant dit, si je suis près à laisser les Beatfarmers pour 5000€, c’est parce que c’est encore une fois un groupe honnête, sincère, qui se donne à fond, et qui écrit des chouettes morceaux. Pas des œuvres qui vont faire date dans l’histoire de la musique peut être, mais dans la mienne oui. Et ça c’est vital. Alors foncez écouter (très dur à trouver aujourd’hui…) le blues-rock, la country, la mélancolie ou la déconne des Beatfarmers. Encore une fois vive les telecasters.
Haha. J’en vois d’ici qui rigolent. « ouaiiiiiis, il explique pas pourquoi il aime et en quoi ça a changé sa vie c’est nul, tout çaaaaaaaaaa… ».
FUCK.
Ok ?
Et puisque vous le demandez, voilà un exemple de ce que ça m'a donné envie de jouer :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire